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Effet
d'atmosphère
Un schéma définitif
de représentation de l'atmosphère
et de ses conséquences sur la température au sol
Par
le Comité de Chercheurs de Terre &
Climat, 17 avril
2024, révisé 20 oct 2024
La température de
surface de la Terre, dans les
premiers mètres d'atmosphère,
n'est pas règlée uniquement par
l'ensoleillement auquel s'ajoute
un "effet de serre".
D'une part, l'effet de serre s'amortit, c'est à dire que au-dessus d'une certaine valeur
de la teneur en CO2 l'échauffement supplémentaire
s'affaiblit très vite. Cette valeur significative (déjà atteinte
il y a plusieurs centaines de milliers d'années) se
situe autour de
200 ppm qui produit un effet thermique dans l'atmosphère
à la surface terrestre de +14°C. Elle a été déterminée par
le programmes de calcul radiatif
MODTRAN3
qui s'appuie sur des études
spectroscopiques à l'aide des données physiques
de la base internationale de données
HITRAN. Ceci signifie que les valeurs de CO2
supérieures à 200 ppm produisent de moins en moins
d'échauffement supplémentaire. Cet échauffement n'est
d'ailleurs pas à proprement parlé un "effet de serre"
puisque l'interception par le CO2 du rayonnement
infrarouge terrestre se traduit dans l'atmosphère par
une "thermalisation", une homogénéisation localisée des
propriétés physiques. C'est à dire qu'il n'y a pas de
"rétrorayonnement" des molécules de CO2 absorbantes
d'infrarouges suivant un modèle fantaisiste de
"couches successives"
comme certains l'ont naïvement décrit, et qui circule
abondamment dans les médias. C'est un
échauffement de toute la masse atmosphérique, oxygène, azote
et argon compris, par chocs moléculaires et agitation
moléculaire, qui produit une "Back radiation" vers la
surface terrestre mais toutefois en fonction de la densité
moléculaire, c'est à dire de la pression et de
l'altitude (plus bas ; plus radiant). Cet effet
d'irradiance vers le bas est
quasi nul à l'altitude de 10 km. L'autre part de la
radiation isotrope atmosphérique s'exprime vers l'espace
et contribue à la régulation thermique de la Terre. Ainsi,
l'apport thermique au niveau de la surface terrestre a été calculé à +16,45°C pour le CO2
à la teneur actuelle de 420 ppm (en volume) pour un taux d'humidité
(vapeur d'eau) de
80%. Deux gaz qui sont présents dans l'air
suivant les données atmosphériques standard et qui
conduisent à un réchauffement total qui est de + 31,1°C.
L'apport thermique dû à la vapeur d'eau n'est pas
strictement additif du fait de la superposition partielle
des spectres infrarouges CO2 et H2O. On peut toutefois
considèrer l'apport thermique de la vapeur d'eau
naturelle, sur laquelle nous n'avons aucune influence possible, à
14,65°C.
Abaque de l'influence CO2 / % humidité
en W/m2 à la surface
Spectres infrarouges de l'atmosphère et transmittance du
CO2
Par ailleurs,
on peut inférer que par le cycle de l'eau,
l'enthalpie des évaporations de surface retire quelques degrés au
niveau du sol. En l'état des connaissances, ce point
reste imprécis et, de par sa variabilité et son aspect
local, il opère entre météorologie et climatologie.
Le CO2 est radiativement et thermiquement actif
mais un supplément de teneur a de moins en moins
d'action
L'apport thermique
d'une augmentation du CO2 dans l'atmosphère,
sans réduire du tout les
émissions humaines, à partir du
taux actuel jusqu'au taux très important de 500 ppm qui prendra
des dizaines d'années avant d'être atteint serait de
+0,59°C. Ceci n'a rien de catastrophique lorsqu'on
constate qu'entre le Nord et le Sud de la France, la
différence de température moyenne naturelle est de 6°C.
Entre hiver et été au centre de la France, la
température peut varier de 30°C.
Cette potentielle augmentation modérée de 0,59°C de la
surface terrestre déterminée par le simulateur MODTRAN
s'appuie sur les spectres moléculaires et un algorithme
ligne par ligne (LBL) qui dépend des paramètres qui ont
été attribués au programme (FORTRAN) et à un état de
rayonnement solaire standard. Ce simulateur semble
fiable et sa souplesse d'utilisation est grande mais il
n'est pas une vérité absolue en soi. Notamment, étant
purement radiatif, ce modèle ne tient pas compte des
mouvements naturels de convection de l'air ni du
refroidissement dû à l'évaporation de surface. Il est
très probablement pessimiste.
Toute recherche sur l'influence climatique du
CO2 ne peut ignorer d'autres approches qui pourraient
conduirent à recouper, modifier ou rectifier les
prévisions. Les mesures sont réelles, le futur est
incertain.
A haute altitude, à
pression plus faible, les
phénomènes de radiations infrarouges de CO2 et H2O
s'expriment vers l'espace et s'ajoutent aux radiations
infrarouges non absorbées issues de la surface.
L'équilibre thermique terrestre
avec l'irradiation solaire s'établit.
Il faut noter également que la nature absorbant près de
la moitié du CO2 par la végétation et les océans, il
n'est pas exclu qu'un simple ralentissement des
émissions humaines se traduise par une inflexion
sensible de sa concentration résiduelle et sa
répercussion sur la température.
D'autre part, si l'influence de la
masse atmosphérique elle-même a parfois été évoquée,
elle n'avait jamais été quantifiée du fait de la
problématique insoluble d'intégration de toute
l'atmosphère. Une approche pragmatique a permis de
calculer l'apport thermique de la masse atmosphérique
soumise à
la gravité sur la température des
premiers mètres d'atmosphère (Article de 2017 / Article de 2024). Cet apport est de 80,7°C et cette approche
correspond précisément au gradient thermique adiabatique
auquel est soumise l'atmosphère en fonction de
l'altitude.
Ceci est cohérent avec ce que serait une Terre sans
atmosphère, à une température proche de celle de la Lune
qui est à la même distance du soleil et dont la
température moyenne est estimée proche de -100°C. La
température de la Terre avec une atmosphère inactive,
sans effet de serre, qui est très souvent citée à -18°C
(y compris par le GIEC) est irréaliste et ne repose que
sur une approche erronée incomplète car purement
radiative.
Sans atmosphère et sans eau, la température de surface terrestre serait
probablement de l'ordre de moins 100°C dans l'espace.
En conclusion, la climatologie est une
science multidisciplinaire complexe qui n'est pas
entièrement aboutie et qui reste soumise à des
paramètres multiples incomplètement identifiés et mal
maîtrisés (non inventoriés ici). Deux tendances viennent
perturber une démarche scientifique athentique. En
premier; la main-mise d'idéologues peu scientifiques,
partisans d'une doctrine anti-capitaliste, qui
exploitent les incertitudes pour manipuler les masses
avec une propagande alarmiste catastrophiste. En second;
la prise de position, non moins fanatique que la
première, par des négationnistes à la science
insuffisante qui contestent des phénomènes physiques
pourtant bien réels. Entre les deux, quelques honnêtes
chercheurs, à l'audience faible, constatent que la
situation évolutive du climat est réelle mais modérée,
en rien catastrophique, ayant quelques inconvénients et
parfois même sous certains angles quelques avantages,
mais une situation évolutive qui ne justifie pas
l'hystérie climatique, économique, politique à l'oeuvre,
notamment en Occident.
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