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CO2
anthropique
Le vrai %
Par la rédaction, 31 août 2024
On
connait 15 isotopes du carbone, dont certains
artificiels à durée de vie très courte.
Il existe trois carbones dans
la nature.
12C 98,93%
stable 6 protons, 6 neutrons
13C 1,07%
stable 6 protons, 7 neutrons
14C traces
radioactif, demi-vie 5730 ans, produit par
radiations cosmiques
Les végétaux absorbent relativement moins le 13C que
le 12C. Ainsi, les combustibles fossiles issus du
monde végétal (gaz naturel, pétrole, charbon) sont
plus pauvres en 13C que la nature (composition des
roches carbonatées par exemple). Leur combustion
produit un CO2 relativement appauvri en 13C.
A partir des teneurs mesurées en 13C du CO2
atmosphérique, certains, parfois très diplômés,
plutôt climatosceptiques, ont émis l’hypothèse que
le CO2 anthropique issu des combustions fossiles ne
représentait que 4 à 6% du CO2 atmosphérique. Ils
concluent ainsi que l’intervention humaine est
mineure dans l’augmentation du CO2 atmosphérique qui
est passée de 280 ppmv à 420 ppmv en 150 ans. Pour
justifier l’accroissement incontestable de la teneur
en CO2 atmosphérique mesurée à l’observatoire de
Mauna Loa (Hawaï), ils imaginent par exemple du
dégazage des océans tropicaux à
la suite d’une montée en température des océans qui
n’est pourtant que de 1°C.
Cette approche est totalement
fantaisiste pour plusieurs raisons.
1 - Les
analyses des carottes de glace de Vostok (Antarctique)
démontrent, sur huit cycles réguliers étalés sur 800 000
ans, qu’une variation de température de 1°C entraine un
accroissement du CO2 d’environ 10 ppmv seulement. Même
avec une migration sur plusieurs siècles, ou même
milliers d’années, des gaz capturés dans les bulles au
sein de la glace, argument parfois avancé pour minimiser
ces résultats, ceci ne modifie pas cette conclusion.
2 - La
production mondiale de CO2 est très précisément calculée
par la British Petroleum à partir des consommations
annuelles des combustibles fossiles. Entre 1965 et 2015
(50 ans) 1150 gigatonnes de CO2 ont été émises qui
correspondraient à 147 ppmv supplémentaires émis dans
l’air. Dans la même
période Mauna Loa a enregistré une augmentation de 75
ppmv dans l’air car la moitié environ du CO2
supplémentaire disparait, absorbé par la nature (océans
et végétation).
Le CO2 anthropique
résiduel représente environ 30% à 33% du CO2 total de
l’air. (S’il devait n’être que de 4 à 6%, plus de 1000
gigatonnes, autour de 25% du CO2 devrait avoir purement
et simplement disparu).
3 - Les molécules de CO2 au
12C et 13C s’échangent à la surface avec les CO2 des
océans. Les océans qui couvrent 70% de la surface
terrestre et qui contiennent, sous différentes formes,
des dizaines de fois plus de CO2 que l’atmosphère,
imposent à la longue leur rapport 12C / 13C dans la
proportion naturelle. La cinétique d'échange est
inconnue et non étudiée (vagues, vents, déferlantes). La
loi de Henry qui règle le ratio entre teneur en gaz dans
l’eau et dans l’air en contact à la surface océanique est respectée.
La preuve des échanges
moléculaires intenses à l’interface eau/air est fournie
par la disparition progressive du CO2 radioactif 14CO2
issu des essais nucléaires. Le CO2 atmosphérique au
carbone 14 a une durée de demi-vie de 10 ans dans
l'atmosphère or sa demi-vie radioactive est de 5730 ans.
Il disparait donc bien, et relativement rapidement, par
échanges moléculaire avec les CO2 océaniques à
l’interface
océans/atmosphère.
A terme, en
relativement peu d’années, environ 50 % du CO2
supplémentaire disparait dans la nature. Si on considère
le cas du 14C, on peut imaginer que c'est de l'ordre de
grandeur de la dizaine d'années, et non pas 1000 ans ni
même 100 ans comme l'affirment sans démarche
scientifique certains «climatologues» diplômés attachés
au GIEC. Les océans n’ont pas une capacité d’échanges et
d’absorption infinie, mais il ne faut pas oublier les
phénomènes océaniques, également terrestres,
qui consistent à transformer en continu le CO2 en
minéraux calciques.
Conclusion
Bien que, strictement parlant, le CO2 résiduel issu des
combustibles fossiles ne représente plus que 4 à 6%
après les échanges moléculaires à l’interface eau/air,
l’accroissement de 50 % du CO2 atmosphérique global
depuis 150 ans est bien dû aux combustions, soit une
teneur actuelle en CO2 provoqué par les activités
anthropiques d’environ 1/3.
Mais on est en droit de penser que si on ralentissait
notablement les émissions, ou même si l’on restait à un
niveau stable plusieurs années, les ppm CO2
atmosphériques diminueraient en quelques années sans
qu’il soit besoin de tomber à zéro émission comme le
prétendent les alarmistes.
D’un autre côté, la teneur en CO2 atmosphérique avait
par le passé atteint plusieurs fois une limite
inférieure critique pour la croissance des végétaux et
de nos jours une teneur plus élevée qu’alors ne peut
que leur être favorable.
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