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la vérité sur le climat et ses conséquences, sur des bases scientifiques et objectives, en
dehors de toute idéologie
Inondations catastrophiques
Le Déluge est devant nous
D’après « Pour
en finir avec les histoires d'eau
» de Henri Voron et Jean de Kervasdoué – PLON 2012
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Juillet 2021 :
- Le
centre de la Chine est frappé par des pluies diluviennes
inédites en 60 ans qui ont fait plus de 50 morts. Métro
englouti, quartiers submergés, torrents de boue dans les rues,
Zhengzhou, ville de 10 millions d'habitants à 700 km au sud de
Pékin, a reçu en l'espace de trois jours l'équivalent de près
d'un an de pluie. Les chinois, pragma-tiques, n'accusent pas
pour autant le réchauffement climatique.
- En Allemagne et en
Belgique plus de 175 personnes périssent lors de la crue qui
survient à la suite d’un phénomène météorologique local rare.
Aussitôt les adeptes européens du climat calamiteux accusent les activités
humaines contemporaines, sans pour cela expliquer la crue de la
Seine à Paris en…1910.
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Les
crues sont l’un des grands fléaux de l’humanité depuis la nuit
des temps. Elles détruisent les habitations proches des rives,
ravinent les berges et jettent, après leur passage, la
désolation. Elles ont fait, et font toujours, plus de morts et
de blessés que les tremblements de terre ou les volcans. L’homme
est le plus souvent impuissant pour endiguer la force de
milliards de mètres cubes d’eau. Chaque jour il y a sur la
planète, quelque part, une ou plusieurs crues.
Dans le monde entier on connait le débit moyen par seconde des
fleuves et rivières et on peut chiffrer les écarts à la moyenne,
vers les étiages comme vers les crues sévères. Ainsi la crue
dite "centennale", facile à calculer, est celle qui est atteinte
ou dépassée sur une période de 100 ans en probabilité. Mais sa
date précise d'occurence reste aléatoire.
Eté 2010 au Pakistan ; la crue de
l’Indus fait des milliers de morts et 20 millions de victimes,
pour la plupart des personnes déplacées qui ont tout perdu. Il
s’agit du quart du Pakistan, soit l’équivalent du tiers de la
France. Le 16 juin de la même année, plus près de nous, les
violentes pluies qui se sont abattues sur le département du Var
ont semé la désolation à Draguignan. On a dénombré plus de 25
morts. Les pluies furent par endroit de 400 mm
en 24 heures !

En 2005, après l’ouragan Katrina, les Etats-Unis d’Amérique, le
pays le plus riche du Monde, ont été incapables de venir en aide
à la région de la Nouvelle-Orléans. Six ans après le quart de la
population n’était toujours pas revenue.
Depuis toujours, l’homme cherche une
raison à ces drames et des boucs émissaires, faute de trouver
des responsables. Ce furent les dieux et leurs colères. Quand
les eaux se retirèrent, l’arche de Noé, nous dit la Bible,
s’échoua sur le mont Ararat. Et, si le Déluge est un mythe, la
précision géographique du texte est cohérente avec l’évènement
historique qui l’a inspiré. La colère de Dieu, décrite dans la
Genèse au chapitre 6, ne laisse aucune ambiguïté :
« Le Seigneur vit que la méchanceté
de l’homme se multipliait sur la terre »
Est-on plus rationnel aujourd’hui lorsqu’on accuse pèle mêle le
réchauffement climatique, l’urgence climatique, la
déforestation, la « bétonisation », la culture intensive, la
pollution, le remembrement ou l’urbanisation en zones
inondables ? N’est-ce pas parce que le péché contemporain est
devenu le « mal » écologique ?
Nos ancêtres recherchaient des
explications métaphysiques. Aujourd’hui hydrologues, géographes,
météorologues, et ingénieurs cherchent à mieux comprendre ces
phénomènes mais l’opinion se contente, le plus souvent, de
rechercher des coupables et de trouver des explications
politiques. Persuadé de pouvoir être protégé de tout, l’homme
moderne cherche toujours un responsable ou un coupable.
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Les différents types de crues
On peut distinguer deux grands types : les crues torrentielles
et les crues fluviales.
Les torrents :
37 personnes
meurent à Vaison-la-Romaine dans le Vaucluse le 22 septembre
1992. Météo France ne sera jamais capable de prédire l’endroit
précis d’une pluie catastrophique ni son intensité.
Les fleuves :
La crue de
Paris en janvier 1910 est le modèle de la crue fluviale car elle
ne fut pas violente, mais la Seine s’est déversée dans les rues
de Paris. Elle est sortie de son lit.
Que s’est-il passé cette année-là ? Deux trains de pluies assez
forts mais non exceptionnels se sont succédés sur le haut bassin
de la Seine à cinq jours d’intervalle provoquant un phénomène de
fréquence centennale. Les pluies n’ont pas été diluviennes, mais
la coïncidence de deux pluies à cinq jours d’écart sur des
affluents à régimes différents a gonflé les eaux. Un décalage de
dix jours n’aurait entraîné aucune crue. Comme souvent, c’est la
séquence peu probable d’évènements normaux qui crée la
catastrophe.
A Lyon, lors de la crue de 1856, les maisons de mauvaise
qualité, en terre, pisé, ou autres matériaux économiques, se
transformèrent en boue et s’effondrèrent sur leurs habitants.
Les débits
exceptionnels des fleuves entraînent des crues spectaculaires
Une crue exceptionnelle s’explique toujours par
le ruissèlement induit par la saturation du sol qui n’absorbe
plus l’eau. Peu importe alors qu’il soit « bétonné » ou
« naturel » ; l’eau ruisselle à 100 %.
La Seine à Paris en 1910 avait un débit de 2 350 m3 par
seconde ; la Garonne en 1875 à Toulouse 7 500 m3/s ; le Rhône en
1840 à Beaucaire 9 000 m3/s ; le Pô en 1951 à Plaisance 12 000
m3/s ; la Volga en 1926 à Kouïbychev 61 000 m3/s. D’autres
records historiques ont été enregistrés : 12 500 m3/s pour le
Rhin, en Russie 20 000 m3/s pour l’Ienisseï et 110 000 m3/s pour
la Léna, 300 000 m3/s pour l’Amazone.
Les hauteurs enregistrées
L’eau peut monter très haut et
inonder des surfaces considérables. Dans
le Douro inférieur, au Portugal, les eaux sont montées à plus de
26 mètres au-dessus de l’étiage en décembre 1909.
Le Mississipi à l’aval de Cairo à submergé, en 1882, neuf
millions d’hectares soit plus que la surface de la Belgique et
de la Hollande réunies. Dans les gorges du Yangzi Jiang,
l’ancien fleuve bleu, en Chine, les eaux monteraient parfois de
plus de 60 mètres. Il a submergé des étendues immenses en 1931
et en 1954. En ces deux circonstances, il aurait détruit les
habitations de plus de 20 millions de personnes. Pour la seule
crue de 1931, on aurait déploré plus de 100 000 morts.
Quand les pluies produisent des crues
Si
l’eau monte c’est parce qu’il pleut quelque part. Toutes les
crues ont pour origine une ou des pluies de fréquence
exceptionnelle, décennale pour les crues modestes, centennales
ou millénales pour les plus graves d’entre elles. Des pluies de
100 millimètres, ou de 200 millimètres sont assez fréquemment
observées en France. On aurait observé en un seul jour 792
millimètres de pluie près de Joyeuse, en Ardèche, en octobre
1827. L’averse terrifiante, dite « de Thrall » dans le Texas
central déversa, en dix-huit heures, 250 millimètres sur un
bassin versant de 29 500 km², les 9 et 10 septembre 1921. A
Ouagadougou, au Burkina Faso, il est tombé 263 millimètres en
moins de douze heures le 1er
septembre 2009. Une crue centennale est souvent le résultat de
deux crues décennales qui se suivent en deux jours.
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Les barrages : seules protections contre les crues exceptionnelles
La construction d’un ou plusieurs barrages, le plus souvent
hydroélectriques, en cascade, en amont dans le bassin versant,
est la seule réponse technique au risque d’inondations
catastrophiques. Elle a prouvé son efficacité. Ces ouvrages
peuvent être capables de stocker, d’encaisser tout le volume de
la crue. La protection contre les crues est un « sous-produit »
de la production d’électricité. En 2011, sont ainsi protégées
les plaines alluviales du Tigre et de l’Euphrate en Turquie, en
Syrie et en Irak, grâce à la cascade de barrages
hydroélectriques construits dans ces trois pays. Le Déluge
n’aura plus lieu à Bagdad, ni dans la Mésopotamie. La vallée du
Nil est protégée par les barrages hydroélectriques éthiopiens,
soudanais et surtout par le barrage d’Assouan en Egypte, qui
peut stocker jusqu’à deux années complètes d’écoulement du Nil !
En France, la basse vallée de la Durance est protégée par le
barrage hydroélectrique de Serre-Ponçon. De la même manière,
Grenoble est à l’abri des crues grâce aux barrages
hydroélectriques construits sur le haut Drac, sur la Romanche et
sur l’Isère. Aujourd’hui, rien encore n’a été fait sur la Saône
pour mieux protéger Lyon, qui garde la mémoire des inondations
catastrophiques du 7 novembre 1840 et du 21 mai 1856.
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A choisir, la sécheresse est moins dangereuse
L’excès d’eau tue et tuera encore de mort violente, beaucoup
plus que le manque d’eau. L’eau est d’abord une ressource
menaçante car il est beaucoup plus facile de lutter contre la
sècheresse que contre les inondations. C’est la présence de
l’homme aux abords des fleuves et rivières qui transforme
l’évènement naturel en catastrophe. Mais l’homme a besoin d’eau,
il aime l’eau et n’en manquera jamais sur sa planète couverte à
70 % d’eau.
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Les systèmes d’alerte aux crues
sont insuffisants
Londres,
19 juillet 2021
: Le Global Warming Policy Forum (GWPF) a appelé le
gouvernement britannique à tirer la leçon des inondations en
Allemagne et à adopter des politiques qui donnent la
priorité à une protection efficace et relativement peu
coûteuse contre les inondations par rapport à des objectifs
d'énergie renouvelable massivement coûteux et inefficaces.
Les météorologues et les chercheurs en météorologie
extrême ont imputé à une "défaillance monumentale du système
allemand d'alerte aux inondations" la mort
et les ravages provoqués par les inondations
catastrophiques.
Des experts avaient prévenu le gouverne-ment allemand quatre
jours avant les
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premières inondations
du risque élevé d'inondations dans le bassin du Rhin, mais le
gouvernement n'a pas mis en œuvre des mesures de protection
contre les inondations, historiquement sous-financées.
Malgré les inondations catastrophiques des dernières décennies,
la priorité de l'Allemagne dans la lutte incertaine contre le
changement climatique a
été de dépenser des centaines de milliards d'euros
dans des projets éoliens et solaires, échouant presque
complètement à préparer les communautés aux événements
météorologiques extrêmes qui sont inévitables quel que soit le
changement climatique.
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Les éoliennes n'arrêtent pas les
inondations !

https://mailchi.mp/4e6128432aec/germanys-flood-disaster-exposes-folly-of-misbalanced-net-zero-policies-182710?e=33a4cfb373
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