Le GIEC, la plus grande manipulation de l'histoire

Par Jean-Pierre Bardinet, ingénieur ENSEM, ancien dirigeant

 

« C’est une fable que tu nous as racontée, dit avec mépris le berger peuhl
Oui, répliqua le chasseur de crocodiles,mais une fable que
tout le monde répète ressemble fort à la vérité!…»

(J et J Tharaud – La randonnée de Samba Diouf, Fayard, 1927)

 

Le GIEC * est un machin intergouvernemental, non scientifique, qui a été créé sous l’égide du Grand Machin Onusien pour diffuser l’idéologie du réchauffement climatique anthropique à cause de nos émissions de CO2. Pour ce faire, il instrumentalise la science.  Les statuts du GIEC, avant toute étude scientifique, stipulent qu’il y a réchauffement et que la seule cause en sont nos émissions de CO2, ce qui est une démarche anti-scientifique. Donc, le GIEC va tout faire pour nous persuader que « la science a parlé ».

Toute activité humaine dégage du CO2. Si l’on veut, pour de sombres motifs idéologiques, imposer une décroissance mortifère avec de terribles conséquences sociales et économiques, alors le fait d'accuser le CO2 de tous les maux de la Terre, de le traiter de polluant (ce qu’il n’est pas car il est nécessaire à la photosynthèse), permet de justifier toutes les mesures liberticides et destructrices pour « sauver la planète ». Donc, nous subissons une folle hystérie climat-énergie, qui ne repose que sur une hypothèse, plus idéologique que scientifique, gravée dans les statuts du GIEC, selon laquelle le CO2 aurait un effet mesurable sur la TMAG (température moyenne annuelle globale).

Statuts du GIEC

Dans ses statuts, rédigés en 1988 par l'UNEP (Programme des Nations Unies pour l’Environnement , UNDP en anglais), il est demandé au GIEC de travailler sur le "Réchauffement Climatique Anthropique" (RCA) : « Évaluer sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. Il n’a pas pour mandat d’entreprendre des travaux de recherche ni de suivre l’évolution des variables climatologiques ou d’autres paramètres pertinents ».

Donc, avant même que le GIEC n'ait commencé ses travaux, on lui impose LA SOLUTION :
 
il y a réchauffement ET il est anthropique.

Mécaniquement, les dirigeants du GIEC vont tout faire pour justifier cette solution, et ils n'ont pas hésité à utiliser de la pseudo-science, comme, par exemple, le modèle d'effet de serre d'Arrhénius (19ème siècle), qui avait été réfuté par les physiciens de son époque (expérience de Wood, 1909 https://planet-terre.ens-lyon.fr/ressource/effet-de-serre-wood.xml), et que le GIEC a fort opportunément sorti de son chapeau, ou encore d’imaginer un nouveau processus physique, le forçage radiatif avec rétroaction, qui a la propriété étonnante de violer la seconde loi de la thermodynamique dans son bilan global.

 Une fois que le rapport scientifique est rédigé (compilation de nombre de publications, en excluant souvent celles qui sont indésirables), le résumé pour les décideurs (SPM) est préparé entre les dirigeants du GIEC et les représentants des gouvernements. Il est négocié mot par mot, à la virgule près, selon les bonnes habitudes du Grand Machin Onusien. De ce fait, le SPM gomme toutes les nuances, toutes les interrogations, tous les aveux de méconnaissance que l’on peut trouver dans le volumineux rapport scientifique. Il n’a donc aucune valeur scientifique. Puis, il est publié et présenté en grande pompe aux Etats, aux institutions internationales et aux médias du monde entier pour qu’ils relayent la bonne Parole du GIEC aux peuples de toute la planète. Après ce faste clinquant et fort onéreux, les scientifiques sont priés de mettre le rapport scientifique en conformité avec le SPM, qui a force de Loi Divine, et leur rapport ainsi remis dans la Ligne du Parti est publié plusieurs mois après le SPM. Jamais la science n’avait été ainsi dévoyée (sauf avec le lyssenkisme **, cousin proche du dogme du réchauffement climatique anthropique) et jamais son éthique la plus élémentaire n’avait été ainsi foulée aux pieds.

De l’art de la propagande du GIEC

S’il s’avère que l’hypothèse d’une action mesurable du CO2 sur la TMAG (température moyenne annuelle globale) est fausse, alors toutes les politiques climat-énergie, toutes ces normes « écologiques », toutes ces taxes « vertes », tous ces règlements destructeurs, toutes ces politiques énergétiques « vertes», toute cette taxonomie verte totalitaire, toutes ces politiques visant à nous asservir à la Pensée Verte, à un nouveau Big Brother, plus aucune n’aura de justification et ceux qui nous ont menti et manipulé, tous ceux qui ont pratiqué des vols en bande organisée à l’échelle planétaire, tous devront en répondre devant les citoyens de la planète.

Depuis 20 ans, toutes les prophéties des alarmistes climatiques, reprises en chœur par tous les médias, se sont avérées fausses, mais cela n’empêche nullement ces faux prophètes de recommencer à diffuser la peur pour que nous acceptions de payer dans la joie, youpi, youpi, nos onéreuses indulgences climatiques. Et les nouvelles prophéties sont toujours largement diffusées par les médias, grâce notamment aux dépêches de l’Agence Française de Propagande, asservie à l’idéologie du GIEC et vecteur de propagande de cette idéologie. Comment faire croire que les thèses du GIEC sont dignes de foi ? Avec cinq méthodes complémentaires :

1) Répéter ad nauseam qu’il y a un consensus scientifique à 97% sur les thèses du GIEC, et donc que « la science a parlé », même si c’est un mensonge éhonté provenant d’une « étude » orientée. En taisant le fait que la science ne fonctionne pas par consensus (le consensus que la terre était plate a duré longtemps…).

2) Publier très régulièrement des articles sur tout événement météo intense, en laissant plus ou moins entendre que c’est à cause du RCA (réchauffement climatique anthropique), et publier un article sur toute gentille étude conforme à la doxa du GIEC.

3) Interdire l’accès aux médias des climato-réalistes et ne jamais parler des plus de 3 000 publications scientifiques non conformes à la Ligne du Parti, ni des pétitions de centaines de scientifiques restés indépendants.

4) Conditionner les enfants dès la petite école, pour en faire de gentils petits khmers verts qui n’hésiteront pas, plus tard, à mettre au goulag tout mécréant qui réfute la doctrine de la Sainte Eglise Réchauffiste et Carboniste.

5) Utiliser la magie de la technologie informatique des modèles numériques de simulation tout en faisant croire que leurs prévisions sont fiables.

Ce qui est ennuyeux, c’est que, depuis 20 ans, les projections des modèles numériques divergent de plus en plus des observations, ce qui prouve que leurs projections multidécadales ne valent rien. Mais cette incohérence avec les observations est soigneusement mise sous le tapis. Et donc, ces modèles numériques défaillants servent à diffuser une peur infondée et nul ne conteste alors leurs projections multidécadales, ni l’ONU, ni l’OMM (Organisation Météorologique Mondiale), ni les dirigeants du GIEC, ni l’UE, ni nos gouvernants, ni nos médias, ni les alarmistes climatiques.

De l’art de supprimer une étude tueuse de GIEC

Récemment, une analyse très fine des carottes de glace du site Vostok de l’Antarctique (publication de Pascal Richet) confirme que ce furent dans le passé les variations des températures qui pilotaient, avec retard, les variations du CO2 atmosphérique, jamais l'inverse.   https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2021/06/12/alerte-majeure-suite-a-des-pressions-larticle-de-pascal-richet-nest-plus-accessible/

Si cela était vrai dans le passé, il n’y a aucune raison pour que l’inverse soit vrai de nos jours. Donc le CO2, quelle que soit sa source, n'a aucun effet mesurable sur la température. Comme cette publication est un tsunami pour l’idéologie de l’écologisme, son accès a rapidement été supprimé, ce qui confirme bien que le GIEC nous roule dans la farine, et que ceux qui profitent, aux frais des ménages, de son idéologie (ONU, OMM, UE, politiques, écologistes politiques, promoteurs des énergies renouvelables intermittentes, médias subventionnés, etc.) ne peuvent accepter de voir tuer la poule aux œufs d’or.

Le dernier avatar dans la saga du réchauffisme

Le plus grand manipulateur sur le climat est sans conteste l’AFP (« Agence Française de Propagande »), avec l’ONU et l’UE. Récemment, l’AFP a publié et diffusé urbi et orbi un article sur une ébauche non validée du résumé pour les décideurs (SPM). Mettre un brouillon de rapport, qui n'a pas encore pris en compte plus de 40 000 commentaires pour le rapport scientifique AR6, et le confier à l'Agence Française de Propagande, connue pour son engagement en faveur du dogme de la Sainte Eglise Réchauffiste et sa propagande réchauffiste, alors on est sûr d'avoir un article prophétisant les pires calamités. C’est ce qui s’est effectivement produit. L’Agence a encore joué son rôle d’alarmiste climatique en ne publiant que ce qui allait dans le sens de l’idéologie réchauffiste. Nous avons donc affaire à un dévoiement du processus d’expertise à des fins de propagande, avec le soutien inconditionnel de nos médias subventionnés qui ont, avec un ensemble touchant, publié l’article de l’AFP, à part quelques-uns qui ont été très critiques. Bien sûr, l’AFP se garde bien de dire que, depuis 20 ans, il n'y a plus de réchauffement global significatif (mesures Hadcrut4 et UAH6.0), malgré une très forte inflation des émissions anthropiques de CO2, ce qui devrait normalement réduire à néant les thèses hypothétiques du GIEC.
https://www.laquestionclimatique.org/index.htm
et  https://www.woodfortrees.org/plot/hadcrut4gl/from:2002/offset:-0.45/plot/uah6/from:2002

Il est inacceptable que ce rapport en phase de brouillon (résumé pour les décideurs) ait été diffusé, peut-être par les dirigeants du GIEC à des fins de propagande et de diffusion de la peur d’un futur climatique évidemment toujours plus cataclysmique, alors que les observations actuelles sont plutôt rassurantes : il n’y a aucune montée terrifiante de la TMAG (température moyenne annuelle globale), qui est quasiment stable depuis 20 ans, malgré plusieurs événements naturels réchauffants El Nino *** et une très forte inflation des émissions anthropiques de CO2 ; les océans continuent tranquillement leur petite montée de 1 à 1,5 mm/an, sans accélération, et la banquise australe est remarquablement stable depuis 1979, ce dont, bizarrement, aucun média ne fait état, alors que la banquise boréale, qui, selon le Grand Prophète Al Gore, a disparu depuis 2013, a effectivement perdu de la glace (perte de 1 Mkm2 en fin d’hiver et de 3 Mkm2 en fin de fonte estivale, mais il n’y a aucune raison sensée de craindre sa disparition). Evidemment, les alarmistes climatiques ne peuvent pas dire que tout va bien et qu’il n’y a aucune urgence climatique, car alors, adieu veau, vache, cochon, couvée et adieu aux milliards d’euros extorqués aux ménages.

 Quousque tandem, delirium carbonum, abutere patientia nostra
(Combien de temps, délire du carbone, abuseras-tu de notre patience ?)

 

 

 * GIEC – IPCC en anglais ; The Intergovernmental Panel on Climate Change IPCC is the United Nations body for assessing the science related to climate change
GIEC ; La traduction usuelle par "Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat" au lieu de : "Groupe  -ou comité- intergouvernemental sur l’évolution du climat" est inexacte et prétentieuse

 **  Lyssenko fut présenté par le régime soviétique comme un paysan génial ayant inventé une technique agricole révolutionnaire qui mettrait fin à la famine. En 1938, le Conseil des commissaires du peuple de l'URSS nomme Lyssenko à la tête de l'Académie Lénine des sciences agronomiques. Parce qu'il s'appuyait sur des postulats faussement scientifiques en génétique, afin d’appliquer la dialectique marxiste aux sciences de la nature, le lyssenkisme est depuis lors utilisé métaphoriquement pour dénoncer la manipulation ou la déformation de la méthode scientifique pour étayer une conclusion pré-déterminée liée à un objectif idéologique ou politique.

 *** El Nino – Phénomène de réchauffement périodique dû à des évolutions des courants océaniques dans le Pacifique

 

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