Traduction par Benoît Rittaud, Ambassadeur CLINTEL
en France, Paris 11 août 2021
Déclaration de CLINTEL
(*) sur la publication le 9 août 2021 du résumé à
l’intention des décideurs (SPM) du Groupe de travail I
(WG1) du sixième rapport d’évaluation du GIEC (AR6).
(*) CLINTEL (Climate
Intelligence) est une fondation indépendante européenne
fondée en 2019 par le professeur émérite de géophysique
néerlandais Guus Berkhout et le journaliste scientifique
Marcel Crok. Elle comprend 97 scientifiques français.
Benoit Rittaud, président de l’Association des
Climato-Réalistes, en est l’ambassadeur français..
CLINTEL a effectué un examen préliminaire du résumé
à l’intention des décideurs (SPM) du sixième
rapport d’évaluation du groupe 1 du GIEC qui
porte sur les éléments scientifiques. Comme pour les
précédents rapports, il apparaît que ce document
présente des données exagérées et ne fournit donc pas de
base solide pour l’élaboration de politiques climatiques
réalistes.
Étonnamment, les climatologues proches du GIEC n’ont
admis que la semaine dernière que la nouvelle génération
de modèles climatiques AR6 « surchauffait » et était
donc trop alarmiste. Cet aveu soulève également des
questions sur la fiabilité des prévisions de température
issues de la génération précédente de modèles utilisée
pour le 5ème rapport du GIEC (2014), qui se basait sur
un scénario d’émissions dit RCP8.5 extrêmement élevé,
présenté à tort comme un scénario d’inaction (business
as usual), en vue de promouvoir une politique climatique
extrême.
Des observations indépendantes avaient déjà indiqué que
les modèles CMIP5 étaient trop sensibles aux
augmentations de gaz à effet de serre, probablement d’un
facteur deux. La combinaison d’une sensibilité
climatique trop élevée et de projections d’émissions
trop fortes a produit des prévisions de température
invraisemblablement élevées. Comme les modèles de
nouvelle génération semblent surchauffer davantage, ils
aboutissent dans le rapport AR6 à des scénarios de
réchauffement faussement élevés. Les scientifiques du
GIEC eux-mêmes commencent à douter que leurs modèles
soient fiables en tant qu’instrument de politique
climatique. « Il est
devenu clair au cours de l’année passée que nous ne
pouvons pas éviter cet aveu » a déclaré Gavin
Schmidt, directeur du Goddard
Institute for Space Studies de la NASA, à la
célèbre revue Science. Ajoutant : « On
se retrouve avec des chiffres, qui même à court terme
sont exagérément effrayants, et faux. »
Les nouveaux scénarios d’augmentation de la température
allant jusqu’à 5°C de 1850 à 2100 ne sont pas cohérents
avec le rythme actuel du réchauffement observé qui est
d’environ 0,15 °C par décennie, conduisant à une
augmentation de 1,2°C seulement d’ici à 2100.
Le graphique présenté dans le résumé
à l’intention des décideurs montrant l’évolution
des températures mondiales au cours des 2000 dernières
années inspire peu de confiance car il ne prend pas en
compte les périodes de réchauffement romaine et
médiévale (avec des températures qui étaient similaires
ou supérieures à celles d’aujourd’hui) ni le petit âge
glaciaire (avec des températures qui ont été les plus
froides des deux derniers millénaires).
Les projections mondiales du niveau moyen de la mer
jusqu’en 2100 semblent également exagérées. Les données
marégraphiques indiquent une augmentation de 2,1 mm par
an depuis 1900, tandis que 27 ans de données
satellitaires indiquent 3,3 mm par an. Même en ne
retenant que la plus élevée de ces valeurs, on obtient
une augmentation supplémentaire de seulement 25 cm d’ici
2100.
Les affirmations répétées du résumé
à l’intention des décideurs concernant
l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des
événements météorologiques extrêmes ne semblent pas
cohérentes avec les rapports précédents du GIEC. La base
de ces allégations, en particulier pour l’accroissement
des sécheresses, sera évaluée plus en détail dans notre
analyse du rapport scientifique complet. De nombreuses
observations indépendantes actuelles indiquent qu’il y
avait dans le passé une plus grande incidence
d’événements météorologiques extrêmes.
CLINTEL a toujours soutenu que, même si le climat change
(en partie à cause d’influences anthropiques), il n’y a
pas en réalité de crise climatique et que les politiques
climatiques devraient être basée sur une adaptation
prudente et économiquement supportable plutôt que sur
une atténuation inefficace et prohibitive. Le nouveau résumé
à l’intention des décideurs ne fournit pas de
raisons objectives de changer nos convictions qui sont
solidement établies.
Guus Berkhout, Président de CLINTEL ( https://clintel.org ),
Jim O’Brien, ambassadeur irlandais de CLINTEL, président
de l’ICSF ( www.ICSF.ie ).
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